vendredi 13 janvier 2012


MÉNINO EST ARRIVÉ EN ÉDITION ÉLECTRONIQUE
iBook, ePub, Kindle...
L'image montre sa saisie sur iBookStore.

lundi 14 novembre 2011



LES PILIERS DE LA TERRE KEN FOLLETT

Voilà, j’ai enfin lu ce livre dont tant de louanges ont été écrites et tant d’exemplaires vendus (90 000 000 paraît-il ! on en a le tournis)
Bien, abusons de témérité et lançons-nous dans la critique non consensuelle. Voyez, je prends le pluriel de politesse pour éviter les coups de verges qui risquent en retour de me blesser l’échine.


C’est une immense entreprise d’esbroufe.
J’ai eu l’impression de me trouver sur les trottoirs où abondent les contrefaçons. Le style est indigent, redondant, pauvre, dilué, tristounet… une suite de copiés/collés du texte lui-même, à travers un récit pesant où la construction des cathédrale est utilisé à tout bout de champ, sans le moindre intérêt, ce qui est le plus triste.
Les personnages, brossés à la façon des rédactions de l’école primaire, abondent dans le détail qui n’avance jamais et ne donne aucune idée réelle de leur façon d’être (si ce n’est de leur comportement factuel).
Il n’est pire péché pour un auteur que le manque d’imagination. Surtout quand la malice en simule l’abondance. La même histoire est récitée à l’endroit, à l’envers, dans les miroirs et les psychés qui pivotent sur eux-mêmes, sans compter les bégaiements et le retour sempiternel des événements dramatiques. 
La forêt est utilisée comme on s’habillerait de guenilles : oui, elle est parcourue de chemins pierreux, de sentiers terreux, de fourrés touffus, de clairières à ciel ouvert… et elle contient des arbres en dehors de cette avalanche de truismes ! À la bonne heure, merci de l’information.
Oui, les cathédrales sont hautes, longues à construire. Il faut des pierres, du mortier, de l’huile de coude, du courage… et alors !
Oui, la soupe, et la soupe et encore de la soupe… si tu la manges mon petit, tu deviendras grand.
Oui, les rois, les prélats et les princes sont des humains aussi vils que les autres, parfois même davantage.
Oui, la guerre est violente, cruelle, injuste, épouvantable. On y perd des yeux, des doigts et même tout un membre si ce n’est finalement la vie, car la mort est au bout de sa logique impitoyable… la belle affaire !


Le pire est à venir.
L’écriture utilise à outrance le rebond préparé d’avance. Je m’explique : si je décide d’aller à cheval de Paris à Deauville, je peux l’écrire en une ligne, en deux phrase, en deux paragraphes, en deux pages ou bien en mille. Comment ? ce n’est pas bien difficile : il suffit d’annoncer à l’avance tout ce qui ne se passera jamais comme il vient de l’être dit et de conclure au moment choisi. Certains (je ne remets pas en cause leur sincérité pour autant) parleront de rebondissements. À ce stade, ce sont de véritables envolées dans un monde en apesanteur. On en pleurerait si on n’arrivait pas à convoquer le rire.


Si nous osions une parodie à propos de ce voyage Paris-Deauville (revenons-y, puisque nous sommes à bonne école des redites autorisées, quant elles ne sont pas bénies de louanges), nous pourrions développer un enchaînement de conséquences à l’infini : en arrivant à l’écurie pour aller donner à la monture sa ration d’avoine, la porte est fermée ; le cavalier trébuche en allant chercher la clef ; sa cheville s’est tordue dans la chute ; il n’y a plus de Synthol dans sa pharmacie de fortune ; il se rabat sur de l’alcool officinal ; le flacon se casse en lui glissant des mains pendant que le cheval meurt de faim… et l’auteur peut continuer ainsi pendant des heures d’écriture, sans avoir encore entamé les déboires du cheminement, la séries des accidents probables et les surprise du bord de mer.
Cette méthode dans le style est navrante quand elle n’a pas le charme de « Tout va très bien madame la marquise », ni l’élégance de Robert Lamoureux dans « Le canard était toujours vivant »
Quant à la culture prétendue qui laisse pantois le lecteur mystifié par les dorures… restons sérieux une minute ! Un badigeon ne remplacera jamais une belle patine.


Voilà donc l’impression que me laisse les redondances épouvantables de ce livre, qui est une belle fresque de l’indigence d’un esprit malin, si ce n’est un désert littéraire (tant est grande la surface gribouillée à l’encre de Chine). Mais le bluff est souvent plus efficace que le talent ; porté à ce niveau d’excellence, il devient éblouissant.


Il faut du courage, de l’inconscience ou un bon poids de bêtise pour signer une telle critique où la jalousie du succès peut griser une part de l’analyse. Aussi, je donne quand même 2 étoiles à ce roman-fleuve, car il brille dans le firmament et me suis sûrement trompé de cible parmi les étoiles.
Je demande donc pardon à l’auteur qui ne méritait sûrement pas une telle sécrétion de bile… mais tout de même, qu’il prenne en compte avec empathie l’ampleur de mon indigestion.

mardi 26 juillet 2011



INTERVIEW DE L'AUTEUR PAR MICHEL SAWAS
DIFFUSÉE SUR CHÉRIE FM - CARCASSONNE
LE 15 JUILLET 2011
On y retrouve "l'assent" du midi... 
(Pour écouter l'interview, cliquer sur l'image.)

mardi 19 juillet 2011



UN ARTICLE SUR MÉNINO
PUBLIÉ DANS LE MAGAZINE DU CARCASSONNAIS ET DE L'AUDOIS
qui fait suite à une interview de l'auteur
diffusée sur Chérie FM de Carcassonne le 15 juillet 2011.